Inflation : quelle conséquence sur l'immobilier de prestige ?

Avec une inflation continue depuis le début de l’année, les prévisions économiques sont plutôt moroses. En août, l’inflation se situait à 5,8% selon l’INSEE, un niveau élevé qui ne devrait pas diminuer d’ici la fin de l’année. Pour contrer les effets néfastes de l’inflation, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de relever les taux directeurs de 0,75 point. Une situation inédite depuis sa création en 1998. La remontée des taux de la BCE doit avoir pour conséquence directe l’augmentation des taux d’intérêt pour les emprunteurs. Mais ce n’est pas le seul élément à prendre en considération. 

Progression des taux d’intérêt sur la fin de l’année 

La première conséquence de l’inflation est donc la hausse des taux d’intérêt par les établissements prêteurs. Se financer coûtera donc plus cher, et la hausse des taux devrait donc se maintenir d’ici la fin de l’année. Cette hausse des taux était prévisible, mais sa rapidité constitue un frein pour le marché immobilier car les prix, eux, ne dévissent pas aussi rapidement. La production de crédits marque d’ailleurs le pas selon Crédit Logement avec une nette dégradation de l’activité tant pour le montant de la production que pour le nombre de prêts octroyés. 

Au contraire, dans de nombreuses villes, et particulièrement en bord de mer ou en zone frontalière, les prix ont fortement progressé. De ce fait, la capacité d’emprunt est rognée pour certains emprunteurs qui doivent piocher un peu plus dans leur épargne disponible ou présenter d’importantes contreparties à leur banquier.  Cependant, les taux restent autour de 2% en moyenne sur 25 ans et avec une inflation située à autour de 6%, s’endetter reste malgré tout avantageux pour les emprunteurs.

Maintien des prix immobiliers 

La demande reste forte malgré la situation économique et géopolitique actuelle. La pierre rassure et constitue même un refuge en période d’inflation puisqu’elle préserve le patrimoine des ménages. De plus, certains biens voient leur valeur progresser, notamment les biens “zéros défauts”, ceux dotés d’un extérieur et d’une belle surface. Une baisse de prix n’est donc pas à prévoir pour ces logements recherchés par de nombreux acquéreurs. Enfin, le retour des acquéreurs étrangers contribue à maintenir les prix élevés. 

Atterrissage en 2022 

Au regard de tous ces éléments, le second semestre 2022 devrait être particulièrement dynamique pour l’immobilier. En revanche, il est fort probable que le marché retrouve des niveaux plus traditionnels et ce, qu'il s’agisse du prestige ou du marché classique. Un retour à la normale après l’euphorie des taux bas et de la fin du confinement… 

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