A peine la Coupe d’Or Marta & Lucien Barrière terminée, Engel & Völkers enchaîne à Chantilly avec le dernier rendez-vous important de la saison de polo européenne : l’Open de France Paprec masculin et l’Open de France féminin.
Depuis sa création par Patrick Guerrand Hermès il y a plus de vingt ans, le Polo Club de Chantilly est devenu l’un des plus grands clubs de polo d’Europe. A l’image de ce qu’on retrouve en Argentine, autour d’une ferme et de son club house, pas moins de neuf terrains en herbe, deux en sable et une capacité d’accueil de sept cent chevaux, ont placé ce club au sommet du polo mondial.
Championnats d’Europe et du Monde s’y sont disputés et chaque année les équipes internationales sont de plus en plus nombreuses à disputer les centaines de tournois que le club organise. Mais septembre a une saveur particulière, avec l’Open de France Paprec qui, après la Coupe d’Argent et la Coupe d’Or à Deauville, constitue la dernière épreuve de la triple couronne française remportée pour la première fois l’an passé par l’équipe Cibao la Pampa.
S’il est très difficile de s’imposer la même année dans ces trois tournois disputés en un mois et demi, il se pourrait bien qu’une autre équipe réalise l’exploit cette année. En effet, après avoir remporté l’Argent et l’Or à Deauville au mois d’août, In The Wings, l’équipe de l’entraineur de courses André Fabre, est en mesure de remporter l’Open de France. Et ce malgré l’opposition de quatre autres équipes de haut niveau parmi lesquelles on retrouve quatre des meilleurs français, Pierre-Henri N’Goumou, Robert Strom, Clément Delfosse et Patrick Paillol. Car In the Wings repose entre autre sur un duo d’Argentins divins, Pancho Bensadon handicap 8 et son fils de 16 ans, Ruffino déjà handicap 4. Ce dernier devrait d’ailleurs au moins égaler le niveau de son père d’ici peu car il est déjà jubilatoire à voir jouer, associant un toucher de balle, une équitation et un sang froid hallucinants.
Ce génial ado est entraîné logiquement par son père qui a bien voulu nous donner son avis sur cette édition de l’Open de France :
AC : Quelle importance portez vous à ces deux Open de France ?
PB : « C’est la compétition la plus importante d’Europe en septembre et qui clôture la saison européenne. Toutes les équipes sont très bien préparées et très compétitives. Pour l’Open féminin, les meilleures du monde sont là et c’est génial de pouvoir les voir jouer pendant notre tournoi ! »
AC : Comment voyez vous l’évolution du polo féminin justement ?
PB : « Le niveau augmente vraiment. C’est la première fois en France que les meilleures sont présentes. Il y a de plus en plus de tournois féminins et enfants chaque année, davantage de spectateurs et de sponsors. A croire qu’ils en ont marre de voir jouer des hommes (rires) ! Et ça devrait continuer à augmenter en nombre de compétitions et en qualité de jeu. Inévitablement, le fait de jouer contre les meilleures permet aux autres de progresser. »
Un sentiment que partage Engel & Völkers qui s’investit chaque année davantage dans le polo féminin avec entre autre l’Open de France féminin.
Car si le polo s’est longtemps joué de façon mixte, mais toujours avec peu de femmes ; cela fait une dizaine d’année qu’il attire de plus en plus de joueuses pour qui un sport de balle et d’équipe est beaucoup plus amusant que les autres disciplines équestres individuelles. Et ça les clubs français l’ont bien compris, en proposants davantage de compétitions exclusivement féminines comme c’est le cas à Paris, Deauville, St Tropez et donc Chantilly.
A Deauville, six équipes disputaient la Ladies Polo Cup cette année, avec pour la première fois la présence de la n°2 mondiale, Lia Salvo, qui remporta l’épreuve avec son équipe. La joueuse argentine dispute également l’Open de France féminin à Chantilly, mais aura fort à faire avec la présence au sein de deux autres formations des n°1 et n°3 mondiales, les anglaises Nina Clarkin et Hazel Jackson. Hazel, qui portera d’ailleurs les couleurs d’Engel & Völkers – Why Not Polo Team, a volontiers répondu à nos questions :
AC : Alors Hazel, on vous retrouve à Chantilly ?
HC : « Oui, j’avais tellement hâte d’y revenir cette année, avec l’atmosphère, les bons terrains et le niveau compétitif, c’est l’un de mes endroits préférés pour jouer. Il y a huit équipes très fortes, donc ce sera difficile et je pense que tout le monde appréciera la compétitivité du polo féminin. »
AC : Comment a-t-il progressé ces dernières années ?
HJ : Chez les femmes, le niveau, les chevaux ; tout s’est amélioré. Les femmes apprennent davantage chaque année grâce aux tournois de plus en plus nombreux à travers le monde. C’est le moment idéal pour en faire partie. Les tournois sont plus prestigieux, nous avons plus de médiatisation et des prix incroyables de la part des sponsors. »
AC : Le polo féminin va-t-il attirer plus de public et de sponsors ?
HJ : « Sûr à 100% ! Le féminisme est un sujet très discuté dans le monde en ce moment et le sport féminin suscite plus d’attention et d’enthousiasme. Les femmes, et les hommes, ayant du talent dans le sport, c’est une image très attrayante à mes yeux. C’est passionnant de voir tous ces changements, ça ne fait que se développer et devient de plus en plus professionnel ; donc c’est une garantie pour le public et les sponsors. »
AC : Comment clubs et fédérations doivent ils utiliser le financement du sponsoring, tel que celui d’Engel & Völkers, pour faire progresser le polo ?
HJ : « Ils doivent continuer à promouvoir le polo en offrant une journée incroyable avec «buenas ondas» (de bonnes ondes) et essayer de téléviser ce sport. Nous savons tous à quel point il est addictif. Nous devons avoir plus d’adeptes. Clubs et fédérations doivent rendre ce sport aussi accessible que possible aux nouveaux arrivants et à la jeune génération. Nous devons réinvestir cet argent dans le sport et continuer à discuter avec les sponsors pour voir ce qu'ils veulent de nous en retour. »
Les finales de l’Open de France féminin et de l’Open de France Paprec auront lieu le dimanche 16 septembre à midi et 15h00. Garden Party à partir de 11h30 avec food truck, animations enfants, matchs de poney polo, DJ Set de MICHAEL CANITROT. Pique nique autorisés.
Auteur : Alexandre Carré, Journaliste et animateur TV
Alexandre a travaillé sur Direct 8, Equidia, France 2 et en radio aux côtés de Philippe Gildas
Spécialiste du polo, il est double Champion de France et a été handicap 2.
Seul commentateur professionnel de Polo, depuis 1989 il anime les matchs aussi bien pour les spectateurs au bord du terrain (Paris, Chantilly, Deauville, St Tropez, POPB Bercy) que pour la télévision (Equidia, Direct 8)
Membre de la Fédération Française de Polo
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